S’inspirant d’un consensus de plus en plus large parmi les experts en nutrition, le Guide alimentaire canadien1Le Guide alimentaire canadien 1, le régime Planetary Health – EAT2et d’un nombre croissant d’associations de santé et d’environnement santé et de l’environnement,3 appellent à une augmentation de la consommation de fruits et légumes. Parallèlement, ils préconisent de réduire la consommation de viande, de produits laitiers et d’œufs, en les remplaçant par des protéines végétales. 4ou à faible teneur en matières grasses. Santé Canada recommande que les Canadiens “choisissent chaque jour des protéines qui proviennent de plantes”.5
Dans l’article de synthèse intitulé “Plant-Based Dietary Patterns for Human and Planetary Health” (Modes d’alimentation à base de plantes pour la santé humaine et planétaire)6 les auteurs écrivent : “Il est temps que les pays développés s’engagent à réduire leur consommation de viande rouge et à adopter des régimes alimentaires à base de plantes”. Ils reconnaissent qu’il existe des obstacles importants et appellent les gouvernements à les surmonter. 7
Une analyse systématique réalisée dans le cadre de l’étude 2010 sur la charge mondiale de morbidité (Global Burden of Disease Study 2010) a estimé qu’une consommation accrue de céréales complètes, de légumes, de fruits à coque et de graines, et de fruits pourrait éviter des millions de décès prématurés chaque année.7 Les Diététiciens du Canada et l’Association américaine des diététiciens ont tous deux déclaré que des régimes à base de plantes bien planifiés ont des effets bénéfiques considérables sur la santé et conviennent à tous les stades du développement humain.8,9
Les informations contenues dans ce graphique sont tirées de l’étude Global Burden of Disease (charge mondiale de morbidité).7
Santé cardiovasculaire
Le Guide alimentaire canadien : Ressources pour les professionnels de la santé et les décideurs politiques10, décrit les maladies cardiovasculaires comme un grave problème de santé publique au Canada. Près de 50 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires ont été attribués à des risques alimentaires en 201710. Les risques alimentaires comprennent une faible consommation d’aliments nutritifs, tels que les fruits et les légumes. Au Canada, les apports en fruits et légumes sont constamment faibles malgré les recommandations invitant les Canadiens à en consommer davantage10.
Une étude par paires de jumeaux identiques menée récemment par des chercheurs de l’université de Stanford11 a révélé qu’un régime végétalien améliore la santé cardiovasculaire globale de manière beaucoup plus importante qu’un régime omnivore sain. “Dans cet essai clinique randomisé sur les effets cardiométaboliques d’un régime omnivore par rapport à un régime végétalien chez des jumeaux identiques, le régime végétalien sain a permis d’améliorer les résultats cardiométaboliques par rapport à un régime omnivore sain “12.
Prévention et prise en charge du diabète
Il a été démontré qu’une alimentation contenant davantage de fibres végétales, telles que les céréales complètes, réduisait le risque de développer un diabète de type 213 et permettait de mieux prendre en charge la maladie. 14 Les aliments végétaux entiers ou peu transformés sont riches en fibres, pauvres en graisses saturées, et on a constaté qu’ils réduisaient la résistance à l’insuline et amélioraient le contrôle de la glycémie. 15, 16 Une étude systématique récente a montré qu’un régime végétalien est associé à une incidence réduite du diabète. 17 L’American Diabetes Association a qualifié les haricots de “superaliment” et affirme que les haricots et les légumineuses fournissent des protéines de haute qualité, des graisses saines et des fibres.18
Réduction du risque de cancer
L’Adventist Health Study-2, une étude à long terme sur la santé de la population, a révélé que les personnes ayant une alimentation riche en plantes voyaient l’incidence globale de plusieurs cancers diminuer19. Il a été constaté que les régimes riches en plantes réduisaient spécifiquement le risque de cancer colorectal, ainsi que la mortalité globale due aucancer20.
Dans une étude comparant les régimes cétogènes aux régimes à base de plantes, il a été constaté que “les preuves collectives soutiennent les régimes enrichis en plantes par rapport aux régimes cétogènes pour la réduction du risque de cancer et l’amélioration des troubles métaboliques chez les survivants”. Les auteurs soulignent qu’il n’existe pas de régime alimentaire rigoureusement testé à recommander pour le traitement du cancer, quel que soit le contexte post-diagnostic, mais que les données disponibles plaident en faveur des régimes à base de plantes par rapport aux régimes cétogènes à des fins deprévention21.
Gestion du poids
Au niveau mondial, nous connaissons un niveau sans précédent de maladies liées à la surconsommation et à la sous-alimentation. Selon la CommissionEAT-Lancet22, 2,1 milliards d’adultes dans le monde sont en surpoids ou obèses. L’obésité et le simple fait d’être en surpoids sont associés à un risque accru de toute une série de maladies chroniques7.
Les aliments végétaux sont généralement pauvres en calories et en graisses saturées, mais riches en fibres et en antioxydants. L’intégration d’aliments végétaux non transformés dans votre régime alimentaire peut conduire à une perte de poids saine23. Les régimes végétaliens bien conçus se sont avérés être parmi les plus efficaces pour la perte de poids, et d’autant plus pour une perte de poidssaine24, 25.
Maladies zoonotiques
La majorité des maladies infectieuses chez l’homme proviennent des animaux. De nombreux experts avertissent qu’avec l’intensification de l’agriculture, l’agriculture industrielle moderne a créé de sérieux risques de maladies infectieuses nouvelles et émergentes.26, 27 Le confinement, l’homogénéisation génétique, la concentration des déchets animaux et le déplacement des travailleurs agricoles entre les exploitations sont autant d’aspects de l’agriculture industrialisée qui nous exposent tous à un risque de développement et de transmission de maladies.
Ce chiffre a été créé sur la base d’informations tirées de la publication de l’Institut national de santé publique “One Health, Many Approaches : CDC Fosters a One Health Strategy in NPHI “28 (Une santé, plusieurs approches : les CDC encouragent une stratégie de santé unique dans l’initiative nationale pour la santé publique).
Grippe aviaire
Les experts sont particulièrement préoccupés par le H5N1, une souche de grippe aviaire qui présente un taux de mortalité très élevé lorsqu’elle est contractée par l’homme.29. Cases of H5N1 Highly Pathogenic Avian Influenza (HPAI) have been reported by the Canadian Food Inspection Agency (CFIA) in both commercial poultry and backyard flocks in most provinces since 2021. 30 Selon les Producteurs de poulet du Canada, la tendance actuelle de l’influenza aviaire est persistante et il s’agit de l’épidémie la plus importante jamais observée au Canada.31 Plus de 7,5 millions de volailles commerciales et d’oiseaux producteurs d’œufs ont été abattus au Canada en juillet 2023.32 Les infections humaines sont rares, mais graves, et plus fréquentes chez les personnes travaillant directement avec des volailles infectées.33 Le risque d’IAHP reste faible et n’a pas été détecté dans le cadre d’une transmission de mammifère à personne ou de personne à personne au Canada (à partir de juillet 2023),34 plus l’infection des oiseaux et d’autres animaux par cette maladie est importante, plus le risque de développement d’une forme facilement transmissible à l’homme est élevé.35 À tout moment, près de 80 milliards d’animaux d’élevage sont élevés dans le monde pour fournir des aliments destinés à la consommation humaine. Plus de 70 milliards de ces animaux d’élevage sont des poulets. 36
Vous trouverez d’autres ressources pour vous aider à planifier vos repas à base de plantes sont disponibles sur les liens suivants :
Brenda Davis : Mon assiette végétalienne et Concevoir un régime alimentaire optimal.
Essayez l’alimentation végétale pendant 21 jours ici.
Pamela Fergusson, diététicienne et spécialiste de la santé à base de plantes au Canada diététicienne canadienne spécialisée dans les plantes et experte en santé recommande un régime à base d’aliments entiers et de plantes.
Plant-Based Health Professionals of UK (Professionnels de la santé à base de plantes du Royaume-Uni) propose plusieurs excellentes fiches d’information à télécharger gratuitement.
Les nutriments importants sont expliqués dans cette fiche d’information:37
ÉLÉMENTS NUTRITIFS IMPORTANTS37
Fibre
Abondant dans un régime alimentaire complet à base de plantes, favorisant un microbiome intestinal sain, améliorant la satiété, ↓le cholestérol, ↓ cancer.
Vitamine B12
Ils ne sont pas fabriqués par des plantes ou des animaux, mais par des micro-organismes. La carence est un problème pour tous les types d’alimentation. Une supplémentation est nécessaire dans le cadre d’un régime alimentaire à base de plantes (comprimés ou aliments enrichis).
Calcium et vitamine D
Le calcium est facilement obtenu à partir de sources végétales, notamment les légumes verts, les haricots et les aliments enrichis. Il n’y a pas d’effet négatif sur la santé des os si l’on évite les produits laitiers. La vitamine D est principalement produite par l’action du soleil sur la peau. Un supplément est recommandé pour tous pendant les mois d’hiver.
Acides gras oméga 3
Les sources végétales comprennent les algues, les noix, les graines de lin, les graines de chanvre, les graines de chia et les graines de soja. Cela permet d’éviter les polluants présents dans le poisson, tels que le mercure, les dioxines et les PCB.
Le fer
Les réserves de fer peuvent être plus faibles, mais ne sont pas associées à une carence. L’évitement du fer héminique est bénéfique étant donné son rôle dans le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Iode, zinc et sélénium
Le sel iodé et les algues marines fournissent de l’iode, qui est nécessaire avec modération. Les phytates présents dans les céréales et les haricots peuvent réduire l’absorption du zinc, mais le trempage, la fermentation et la germination peuvent l’augmenter. Le tempeh et le miso, les noix et les graines sont de bonnes sources de zinc. Le sélénium se trouve dans les céréales, les graines et les noix. Deux noix du Brésil suffisent à couvrir vos besoins quotidiens.
Références